Sylvain Buffile Peintures

Huiles sur toiles
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Sylvain Buffile "Bar Bleu" hst 2011 120x190cm

Sylvain Buffile "Bar Jaune" hst 2010 70x70cm

Sylvain Buffile "Camion" hst 2008 100x81cm

Sylvain Buffile "Camion Bleu" hst 2009 130x97cm

Sylvain Buffile "La Place" hst 2010 116x81cm

Sylvain Buffile "Maison Bleue" hst 2009 100x81cm

Sylvain Buffile "Nuage" hst 2012 100x81cm

Sylvain Buffile "Petite Place" hst 2010 65x46cm

Sylvain Buffile "Pont" hst 2011 100x73cm

Sylvain Buffile "Usine" hst 2011 100x45cm

Sylvain Buffile "Virage" hst 2009 55x43cm

DOCUMENTS

Dans l'atelier, études et variations se multiplient

avant que les grandes toiles n'atteignent leur équilibre.

Sylvain Buffile est né le 13 juin 1950 à Aix-en-Provence.
Etudes de 1967 à 1970 aux Beaux Arts d'Aix-en-Provence.
Nombreuses expositions en France et à l'étranger.
Vit et travaille à Mollégès (Provence).
sylvainbuffile@gmail.com
06 89 88 30 63

ACTUELLEMENT

Dans le silence de l'atelier, patience des glacis superposés,
Sylvain Buffile travaille à de nouvelles toiles à découvrir ici, à leur heure.

TEXTES POUR SYLVAIN

Le jour s’éteint lentement
pendant quelques minutes
le monde
semble
en suspens.
Nous le voyons encore mais
il porte en lui
déjà
l’inconnu de la nuit.
L’étrange s’installe.

Des paysages impénétrables
lisses, de matière et de teintes
sans aspérité
sans détails, non plus.
L’important n’est pas l’image anecdote,
mais l’atmosphère du lieu,
l’état
dans lequel
il nous transporte.

Serge Mallet

UN TABLEAU POUR BUFFILE

Pour lui le paysage est un théâtre intime,

La pierre en est exclue.

Comme tous les vrais provençaux
il préfère l’ombre plus près des roubines
que des lumineuses caillasses de plein midi.

Peu d’acteurs en ce lieux ou alors,
vus de dos tapis dans l’obscurité vitreuse
des bars désertés au cœur des villages vides.

Sur le noir des façades une fenêtre claire déchire la nuit.

Le fantôme noir d’un arbre attend dieu sait quoi.

D’un coup de phare les voitures dessinent des virages
problématiques dans des paysages de fuite.

L’idée est un arc qui revient sur lui même.

Des poteaux entre les arbres massifs
qui parlent d’un isolement tranquille.

Parfois dans les maisons le fantôme de l’absence est en
visite.
Un coussin sur un fauteuil garde la place furtive d’un matou
familier.

De solides portant s’ouvrent sur le creux d’un ciel soufré.

Des traces de roues de voitures se croisent dans des voies
divergentes.

Le mutisme des grands camions nous parle de lourdes masses
mobiles,
devant des murs éternellement statiques.

Souvent les façades se brûlent elles-même dans l’ocre de
leur surface.

D’un tableau l’autre une route se cherche.

Une géométrie secrète garde le signe d’une chaleur partagée.

Un dernier virage le blanc va claquer dans les toiles
futures.

Maintenant, glissent sur les places claires et bleues des
présences vives et réelles.

Je crois que sylvain est un chat.

Ce que je trouve curieux c’est qu’il roule lui même ses
cigarettes dans les prémisses de l’aube.

Louis Pons

Qu’il peigne des maisons enfouies dans les arbres,
Des paysages, des routes ou des sofas dans des coins
d’appartements ; c’est toujours la même lumière qui pénètre tous ses tableaux.
Quelle est donc cette lumière, étrangement fixe, qui
n’éclaire pas vraiment les choses, mais semble en sortir pour nous regarder.

Philippe Mengue